mardi 20 février 2007

Polar et Histoire

A la base, le polar c'est pas vraiment mon rayon. A part les classiques style Agatha Christie quand j'étais au collège j'ai rarement mis le nez dans un roman policier. Une fois n'est pas coutûme j'ai daigné en ouvrir un quand la directrice du collège m'a filé Pars vite et reviens tard il y a quelques mois de ça. C'est normal, étant fan de Fred Vargas, elle a su me vendre son truc !
J'ai craqué pour le style, pour les personnages, pour tout... A tel point que je n'ai pas voulu en perdre une miette. En un mois j'ai lu tout Fred Vargas et depuis je suis devenue moi aussi une grande fan de l'auteure.


Quand elle n'écrit pas, Fred Vargas est archéologue et ça se sent. Le commissaire Adamsberg, qu'on retrouve dans pas mal de ses romans, mêne l'enquête comme on fouille la terre. Tranquillement, il creuse. Et on a envie de creuser avec lui, de courir après Camille avec lui, d'aller boire un café à la baraque pourrie avec les trois apôtres...

Les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres et les enquêtes franchement sympathiques. Me voilà réconciliée avec le polar... Merci Fred Vargas !

jeudi 15 février 2007

Prévert sans modération


Extrait de Le Prévert, éditions Mango jeunesse

mercredi 14 février 2007

Gare au chat !

Allumer le chat est un roman un peu fou où se croise et s'entrecroise une floppée de personnages tous plus déjantés les uns que les autres.

Il y a Mine et Raymond, un vieux couple amoureux, elle qui philosophe au jardin, lui qui descendrait bien le chat, Josette, qui perd son mari mais gagne la maîtresse de celui-ci, Pierrot, qui photographie les cadavres, Jacques, alcoolique de dix ans, Rémi, qui comprend beaucoup de choses pour ses cinq ans, Robert, le vieux con de la bande, et bien sûr, Bastos, le chat, qui regarde tout ce petit monde de haut, avec tout le dédain dont un chat est capable.

On se perd avec plaisir dans leurs aventures et mésaventures, c'est décalé, cru, drôle. Un premier roman prometteur. A suivre...

mardi 13 février 2007

Mots tordus

Le fil à retordre est un bouquin drôle qui joue sur les mots, détourne les expressions de la langue courante jusqu'à les rendre absurdes ou pousse à son comble nos références langagières, et ça, c'est toujours bon à prendre.

Les histoires courtes de ce recueil ne sont pas toutes aussi pertinentes que Le fil à retordre, Gino-Passe-Partout ou La bagarre, mais dans l'ensemble c'est frais et distrayant.

Destiné à un public jeune (une dizaine d'années) il plaira aux grands qui aiment chercher la p'tite bête sur la tête des mots et leur couper les cheveux en quatre.

Le fil à retordre, extrait

La bagarre


C'est Kéké-La-Frite qui a donné le coup d'envoi, bien placé, entre les deux yeux d'un petit du cours préparatoire. Témoin de la scène, Gégé-La-Flemme, très en forme depuis qu'il croque des pastilles de vitamines, se porte au secours du mioche.
- Dis donc Kéké, tu veux un coup de main ?
Et aussitôt, vlan ! Il lui balance une beigne de déménageur. Alors les marrons commencent à pleuvoir. Kéké regarde Gégé bien en face et lui décoche un coup d'oeil à décrocher la mâchoire ! Gégé fonce tête baissée et lui retourne, vite fait bien fait, un coup de crayon auquel Kéké répond par un méchant coup de gomme dans l'estomac. Gégé se redresse et file à l'autre un coup de téléphone qui le laisse un peu sonné mais Kéké a encore la force de lui envoyer un puissant coup d'air dans le nez pour qu'il s'enrhume. Furieux, Gégé allonge de toutes ses forces un coup de chaleur qui laisse son adversaire complètement froid puisqu'il répond aussitôt par un coup de soleil sur la tête. Gégé en voit trente-six étoiles et, pour se venger, lui fait les quatre cents coups dans les gencives. Là, Kéké titube mais il a le courage de laver l'affront de ce coup bas par un coup monté finement placé. Gégé, dont le regard est noir comme un ciel d'orage, lui lance un violent coup de foudre qui, par chance, est détourné par le paratonnerre de l'école. Kéké en profite pour lui coller un bon coup de rouge dans le blanc des yeux, payé en retour par un petit coup de blanc qui lui rougit le pif ! Alors Gégé saute sur Kéké, et ils tombent dans une flaque d'eau où ils continuent de se crêper le chignon à grands coups de peigne.
La maîtresse, voyant les deux vauriens emmêlés par terre, arrive en courant et donne un bon coup de balai dans le tas, histoire de faire un peu de propreté dans la cour.

dimanche 11 février 2007

Le magasin des suicides

"Vous avez raté votre vie ? Avec nous vous réussirez votre mort". Voilà ce que nous promet la famille Tuvache, vendeurs de suicides de père en fils. La dépression est leur fonds de commerce, et si eux-mêmes ne passent pas à l'acte c'est qu'il faut bien quelqu'un pour tenir le magasin. Dans cette morosité familiale, Allan, le petit dernier, fait fausse note. Au grand dam de ses parents il voit la vie du bon côté...

Le jaune flashy de la couverture annonce la couleur, ce n'est pas un bouquin qu'on repose pour aller ouvrir le gaz mais un roman sur la joie de vivre. C'est drôle, loufoque, original, ça fait du bien.

mercredi 7 février 2007

Qui ne voudrait pas ?

Ah, les titres de bouquins... Voilà un critère qui ne gage de rien, qui peut même parfois s'avérer décevant, et pourtant ça reste mon critère principal pour choisir un livre. Quand j'ai découvert Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, c'est évidemment le titre qui m'a plu. Un titre ô combien prometteur pour un bouquin à la hauteur !


Un recueil de nouvelles drôles ou graves pour rire ou pleurer, une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres, des situations épinglées sur le vif... Anna Gavalda sait transmettre son affection pour ses personnages. Avec une écriture très contemporaine elle nous plonge dès les premiers mots dans chaque histoire, le temps (trop court) de quelques pages. Un premier essai transformé avec son second roman (Ensemble c'est tout, j'y reviendrai).

Un recueil qui laisse rarement indifférent pour une romancière qu'on taxe souvent de "romancière pour filles". Peut-être. Peu importe. En tout cas elle écrit comme j'aimerais le faire.

Et même si personne ne m'attend nulle part... Je me réjouis d'avoir déjà lu et relu ces nouvelles.

lundi 5 février 2007

Sainte Rita, priez pour nous

Sans aller jusqu'à me considérer comme une cause désespérée il m'arrive parfois de me désespérer de ma cause... Voilà pourquoi j'ai parcouru Sainte Rita, Patronne des causes désespérées d'un oeil intrigué.

C'est un recueil de nouvelles sympathique, avec un petit air d'Anna Gavalda (mais ça reste bien au-dessous), ça se lit vite, ça n'a rien d'exceptionnel ni de désagréable. L'accent est mis sur la psychologie des personnages mais les histoires sont un peu convenues.
Bref, pour un moment de détente c'est parfait.