vendredi 26 janvier 2007

Sobibor

Il y a des livres qu'on ouvre et qu'on ne repose qu'une fois finis, ce fut le cas hier quand j'ai commencé le roman de Jean Molla : Sobibor. A aucun moment je n'ai réussi à m'arrêter de lire.
C'est un récit très dur à plusieurs niveaux : D'une part car, comme son nom l'indique, il évoque les camps de concentration et l'extermination des juifs et d'autre part car l'héroïne-narratrice souffre d'anorexie et nous décrit crûment son rapport de force avec la nourriture.

Deux générations différentes, deux histoires différentes et un point commun : le corps. Un corps si affamé qu'il en devient inhumain. Entre l'anorexie d'Emma et le passé de sa grand-mère il y a en filigrane ce corps d'une maigreur insupportable... Et ce n'est pas tout à fait par hasard.
Car l’anorexie d’Emma n’est pas seulement due au mal de vivre de l'adolescence… Il y a autre chose. Elle sent bien que sa grand-mère lui cache quelque chose, et ses réticences à parler de son passé en Pologne, de sa vie pendant la guerre, plongent Emma dans un abîme de doutes et de questions. Il faut qu'elle sache. Tout en creusant ses joues elle va creuser son passé, à la recherche de la vérité, l’horrible vérité.

Jean Molla mêle avec brio la petite histoire et la grande et nous offre un roman qui ne s'oublie pas.

1 commentaire:

Delphine a dit…

...
je découvre ton blog gràce à ma belle-soeur prof de français en Allemagne qui recherchait ce livre qu'elle avait lu mais ne se souvenait plus du titre...