mardi 20 mars 2007

Le roman de la mère de Renart

Pourquoi ne pas relire nos classiques autrement ?
Avec le même décalage que la série Kaamelott révisant l'histoire des chevaliers de la table ronde, Sfar et Munuera ont revu et corrigé les aventures de Renart en BD... pour notre plus grand plaisir.

C'est drôle, absurde, grossier aussi. Malgré quelques hésitations, j'ai osé le proposer aux élèves... qui ont beaucoup ri ! Tant pis pour la bienséance, tant mieux pour nos zigos.

dimanche 18 mars 2007

Baudelaire un jour, Baudelaire toujours


J'ai découvert Baudelaire à l'adolescence avec Les fleurs du mal et ce fut une révélation. Je me suis mise à écrire partout, sur mes cahiers, sur les tables de cours ou les murs de l'arrêt de bus, quelques phrases tirées de L'ennemi :

- Ô douleur ! ô douleur ! Le temps mange la vie,
Et l'obscur ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie

Face à mes tourments adolescents j'avais trouvé quelqu'un qui exprimait toute la noirceur du monde ! J'ai épluché le recueil, lu et relu L'héautontimorouménos (le bourreau de soi-même), les Spleen, A une passante et bien d'autres...
C'est bien plus tard que j'ai découvert les Petits poèmes en prose. Des poèmes plutôt noirs, encore, mais auxquels la prose ajoute un effet plus caustique que grave. Le mauvais vitrier, La soupe et les nuages, Assommons les pauvres ! et surtout, surtout Enivrez-vous :

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : " Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. "

Alors, pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules, vous pouvez toujours tenter de vous enivrez de Baudelaire...

samedi 3 mars 2007

Ensemble c'est tout

J'ai déjà parlé en bien des nouvelles* d'Anna Gavalda, aujourd'hui je ne saurais que trop vous recommander son roman Ensemble c'est tout. Comme son nom l'indique c'est un bouquin sur l'amour, l'amitié, sur les gens et la bonté. Un pavé que j'ai dévoré en une journée, puis lu et relu tant il fait du bien.

On y rencontre Camille, Franck, Philibert et Paulette, tous différents mais tous malmenés par la vie. Ces quatre là vont se croiser, se trouver, se serrer les coudes et marcher ensemble clopin-clopant.

Je ne sais pas si ça tient aux points communs que je partage avec Camille ou à l'écriture d'Anna Gavalda (le style, les références, tout me parle) mais ce livre est devenu pour moi un livre de chevet fidèle dans lequel je retombe régulièrement, notamment quand le besoin de bons sentiments se fait sentir.

Il parait que les bons sentiments ne font pas forcément la bonne littérature, eh bien non, certes, mais quand c'est le cas, c'est drôlement bon. Ensemble c'est tout est un bon livre, à tous les sens du terme... Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas le rouvrir en attendant le prochain !