On doit à Montaigne une très belle définition de l'amitié : Parce que c'était lui, parce que c'était moi. En une phrase il dit tout. Voilà l'amitié : une rencontre entre deux êtres, une alchimie inexplicable. On pourrait associer cette phrase à l'amour aussi, bien sûr, mais elle m'est d'autant plus chère concernant l'amitié qu'elle me parle. Si je devais expliquer mon amitié avec Caro j'utiliserais ces termes. Parce que c'est elle, parce que c'est moi...ça tient à trois fois rien.Je rit bien et (j'en viens à Philippe Claudel) je raconte le truc à ma mère qui fouille dans sa bibliothèque et me tend La petite fille de monsieur Linh (de... vous aurez deviné) me chargeant de le transmettre à Caro. Intriguée par l'affaire, je détourne le bouquin.
Dès son arrivée cette ville lui fait peur, elle est immense et tout y est si différent de sa terre natale qu'il s'y sent perdu. Ses seuls repères sont le centre de réfugiés où il est placé et Sang Diû, c'est pour elle qu'il tient bon. Elle qui est de si bonne nature, qui ne pleure jamais, comme si elle comprenait la difficulté de la situation. Voilà donc ce qui m'a menée à ce livre, l'histoire d'un enfant qui ne pleure jamais.
La boucle est bouclée.








